Au total, 48 dossiers auront été déposés sur l’année 2021, concernant 862 Etablissements et Services Médico-Sociaux (ESMS). 480 d’entre eux, répartis en 20 grappes, ont obtenu des financements pour un total de plus de 9,5 millions d’euros.
Les chiffres illustrent la vivacité du secteur, qui malgré sa mobilisation actuelle autour de la crise sanitaire et ses conséquences organisationnelles a fait la preuve de son intérêt pour le numérique. Et les départements ruraux sont loin d’être en reste ! La Creuse est partie en tête, mobilisant 71% de ses établissements et services dès cette première année. Le Lot-et-Garonne (55%) et la Charente (49%) la suivent. Les dossiers reçus étaient qualitatifs, s’affinant au fil des fenêtres avec des états des lieux et des projets SI plus globaux, et non plus seulement focalisés sur le DUI et les service socles.
Parmi les établissements financés, le secteur du handicap est le plus représenté, suivi par les EHPAD, déjà sensibilisés au numérique par le développement croissant des activités de télémédecine. Si le secteur privé associatif, particulièrement présent dans le monde médico-social, est majoritairement représenté, le secteur public n’est pas en reste puisque 43% des EHPAD financés sont gérés par des organismes publics.
Enfin, pour les établissements et services sans DUI, ces derniers mois ont permis une réelle prise de conscience. Certains s’emparent déjà du sujet à bras le corps pour combler leur retard et embarquer leurs équipes dans ce changement qu’est le passage du papier à l’outil numérique.
Côté organisation, l’année a mobilisé une majorité des acteurs concernés en Nouvelle-Aquitaine : l’ARS, le GIP ESEA, les fédérations (FHF, FEHAP, NEXEM, URIOPSS, UNA, SYNERPA, …) ainsi que les plus gros organismes gestionnaires. Le programme prévoit la mise en place d’un Collectif SI dans chaque région. Composé des fédérations, de l’ARS et du GIP ESEA, il s’est réuni à 4 reprises en Nouvelle-Aquitaine. Il a surtout suscité la création d’un Club des Professionnels ESMS numérique.
Au cours de 8 séances de travail, celui-ci, mobilisant un réseau de 50 professionnels néo-aquitains des SI ESMS, a fourni une matière experte et précieuse. Elle est aujourd’hui compilée et structurée pour être utilisée à des fins pédagogiques, avec le lancement de différents modules e-learning dédiés.
10 mois, c’est long et ça va vite en même temps. Le secteur ESMS Nouvelle-Aquitaine s’est montré à l’écoute des enjeux, et convaincus de la nécessité d’aller vers le numérique. Cette phase d’amorçage est un excellent prélude à la suite.