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Résumé

Le 24 mars, le Tour de France de la Stratégie d’Accélération Santé Numérique a fait étape à Bordeaux avec comme thématique "Nouveaux usages, nouvelles pratiques et retours d'expérience à l’heure du numérique en santé mentale". Une table ronde a permis au Dr Laurence Pérault, psychiatre du CH Laborit formée à la langue des signes, de mettre en lumière son projet de Téléconsultation en langage des signes.

Texte

Focus sur ce projet innovant, accompagné dans ses débuts par l’agence de Poitiers du GIP ESEA.


Le Centre médico-psychologique (CMP) du Centre hospitalier Henri Laborit propose des consultations psychiatriques individuelles en Langue des Signes Française (LSF) depuis janvier 2016. Elles s’adressent à tout public adulte sourd, communiquant en langue des signes et présentant un problème psychiatrique. L’équipe, composée d’une infirmière, d’une intermédiatrice et d’une secrétaire médicale placée sous la direction du Dr Pérault intervient par ailleurs dans les services du CH Laborit afin de faciliter la prise en charge des patients sourds.


Jusqu’en 2018, les consultations psychiatriques relevaient d’un échange en présentiel. Le projet de télémédecine a donc naturellement trouvé sa place, afin d’améliorer la prise en charge et de ne pas imposer à un patient sourd de se déplacer en consultation pour bénéficier d’un examen dans sa langue.


Une solution de télésanté a de ce fait été mise en place à l’aide du GIP ESEA, permettant ainsi l’échange d’informations médicales entre les requérants et les experts identifiés du projet du CMP Signes.

 

Voici la liste des services qui ont été proposés :

 

  • Téléassistance
  • Téléconsultation psychiatrique : sans la présence du médecin demandeur pendant la consultation
  • Téléstaff : permet au psychiatre et à l’intermédiatrice d’aider les équipes médicales et non -médicales à comprendre le mieux possible la situation de leur patient et adapter l’accompagnement

Les solutions proposées devaient permettre de respecter l’organisation métier de l’hôpital, de déployer le plus rapidement possible ce projet et à moindre coût pour les utilisateurs et leurs établissements. Les besoins en matériels étaient simples : un ordinateur avec une taille d’écran et une qualité d’image optimales, une webcaméra et un microphone. La simplicité du processus et l’usage de matériels accessibles ont permis une mise en place rapide et facilitée du projet. Un process bien huilé avec des outils en support si besoin, tels que la webconférence et la messagerie sécurisée.

 

Le GIP ESEA a travaillé de concert avec le centre hospitalier pour l’accompagner sur la mise en place de ce projet de télémédecine, au départ avec Paaco-Globule et l’outil de webconférence du GIP ESEA. Il a depuis basculé sur l’outil de webconférence du centre hospitalier complété de l’utilisation de la messagerie sécurisée de santé pour les différents échanges.


C’est d’ailleurs depuis le CMP Signes du CH Laborit qu’a eu lieu la première téléconsultation en France en Langue des Signes en mars 2018. Voici quelques chiffres qui, depuis, montrent la belle dynamique du projet :

 

  • 2018 : 49 téléconsultations pour 7 patients
  • 2019 : 35 téléconsultations pour 10 patients
  • 2020 : 194 téléconsultations pour 71 patients
  • 2021 : 78 téléconsultations pour 25 patients
  • Au 22/03/2022 : 35 téléconsultations pour 22 patients


La mise en place de la télésanté au CMP Signes a permis de corriger des erreurs de diagnostic, de ré-évaluer des soins en cours et d’aider les équipes soignantes demandeuses. L’objectif principal était de pouvoir améliorer l’accès aux soins pour toute personne sourde ou malentendante du territoire et ainsi améliorer sa prise en charge et son parcours de soin. L’accompagnement des équipes de soins ou du lieu de de vie du patient s’est également avéré primordial.


L’engagement de chacun pour l’accès aux soins et l’amélioration des parcours a permis la pleine réussite de ce projet. Celui-ci, qui n’était qu’une expérimentation pilote en 2018, perdure depuis, et de nombreuses sollicitations extérieures, hors région et même des territoires d’Outre-Mer) arrivent désormais au CMP Signes.


La crise sanitaire et l’expérience du confinement ont, par ailleurs, permis d’asseoir encore plus encore ce projet.

 

Pour en savoir plus, contactez les équipes de proximité du GIP ESEA Nouvelle-Aquitaine en lien avec ce projet :